17 h 18 / Près des yeux, loin du cul / Quand Face­book évite aux ado­les­centes de tomber enceintes

Le nom­bre de mineures enceintes a dimin­ué de moitié en Angleterre et au Pays de Galle depuis 2007.  Les chiffres ont atteint leur niveau le plus bas niveau depuis que des sta­tis­tiques exis­tent, pas­sant de 42 pour 1000 jeunes filles en 2007 à 23 en 2014. Plus que les cours d’é­d­u­ca­tion sex­uelle ou que l’ac­cès facil­ité à la con­tra­cep­tion, la pra­tique général­isée des réseaux soci­aux chez les jeunes expli­querait cette baisse spec­tac­u­laire du taux de mater­nité pré­coce, selon le jour­nal bri­tan­nique The Tele­graph.

L’économiste David Paton, pro­fesseur à l’université de Not­ting­ham, fut l’un des pre­miers à soulign­er cet impact des réseaux soci­aux sur le com­porte­ment des ado­les­cents, obser­vant une telle évo­lu­tion dans d’autres pays, comme en Nou­velle-Zélande. Plus con­nec­tés via Face­book, Insta­gram, Snapchat, les jeunes passent physique­ment moins de temps ensem­ble… et ont donc moins de risques d’avoir un enfant très jeune.

Cette trans­for­ma­tion de la socia­bil­ité des moins de 18 ans con­stitue de ce point de vue un effet posi­tif, qui s’accompagne aus­si d’une diminu­tion de la con­som­ma­tion d’alcool et de la prise de drogues. Des résul­tats bien loin des dis­cours qui con­sid­èrent l’explosion de ces nou­veaux modes de com­mu­ni­ca­tion comme un grand péril pour une jeunesse plus exposée qu’a­vant à la vio­lence… et au sexe !

 

15 h 05 / Lit­tle Broth­er / Les écoutes judi­ci­aires sus­pendues 24 heures pour un prob­lème technique

La chan­cel­lerie a indiqué que la Plate­forme nationale des inter­cep­tions judi­ci­aires (PNIJ), qui cen­tralise l’ensem­ble des écoutes judi­ci­aires de France, avait cessé de fonc­tion­ner au début du mois de mars durant 24 heures à la suite d’un prob­lème tech­nique. Cela con­firme une infor­ma­tion révélée par Libéra­tion.

Présen­tée en grande pompe fin févri­er 2014, la PNIJ a pour ambi­tion de cen­tralis­er l’ensem­ble des inter­cep­tions judi­ci­aires en un seul lieu pour mieux con­trôler le suivi des procé­dures judi­ci­aires et favoris­er des économies budgé­taires. Aupar­a­vant, les écoutes et inter­cep­tions étaient réal­isées par une dizaine de sociétés privées.

Alors que le dis­posi­tif est en cours de déploiement, il a con­nu des dys­fonc­tion­nements entre le 29 févri­er et le 4 mars 2016. Pour y remédi­er, une opéra­tion de main­te­nance de 24 heures a été lancée le 4 mars dès 20 h. Selon Libéra­tion, « entre 1 500 et 1 800 écoutes se seraient brusque­ment inter­rompues au cours de la semaine, impac­tant directe­ment des enquêtes en cours. »

12 h 15 / Apartides / Faire de la poli­tique hors du PS ? Deux députés social­istes en débattent

L’un vient de quit­ter le Par­ti social­iste pour faire de la poli­tique autrement. L’autre partage la même ligne poli­tique mais a décidé de rester. Sur le pure play­er Les Jours, les députés social­istes Pouria Amir­shahi et Bar­bara Romag­nan ont débat­tu sur la pos­si­bil­ité de faire de la poli­tique en dehors du Par­ti social­iste. Morceaux choisis.

Pouria_Amirshahi

Pouria Amir­shahi a annon­cé le 4 mars 2016 son départ du Par­ti social­iste. Le député veut faire de la poli­tique en dehors des par­tis traditionnels.

 

Pouria Amir­shahi : « Est-ce qu’on peut trans­former le PS de l’intérieur ? La réponse est non. C’est fini. D’autres pensent que oui, sinon ils ne resteraient pas. Enfin j’imagine, sinon c’est de la schiz­o­phrénie. »

Bar­bara Romag­nan : « Je n’ai pas renon­cé, pour les élec­tions qui vien­nent, aux out­ils des par­tis, mais pas les par­tis tout seuls : c’est pour cela que je sou­tiens la pri­maire. »

Pouria Amir­shahi : « On est plus légitimes en dehors ou éloignés des par­tis, y com­pris pour les élec­tions qui arrivent et qui pour­raient se pré­par­er avec cet angle neuf. (…) On peut faire de la poli­tique sans être bardé de son éti­quette. Le sys­tème est à bout de souf­fle, les par­tis sont fatigués, sans idées neuves. La bureau­cratie les a trans­for­més en objet dont l’objectif est leur pro­pre perpétuation… »

11 h 03 / Périphériques / “Hauts-de-France”, nou­veau nom de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie

Les con­seillers régionaux se sont réu­nis lun­di 14 mars pour choisir le nou­veau nom de leur région. Dans la « short-list », trois dénom­i­na­tions ont été pré-sélec­tion­nées : Ter­res-du-Nord, Nord-de-France et Hauts-de-France. Selon le vice-prési­dent Gérald Dar­manin, c’est cette dernière appel­la­tion qui a été retenue par Xavier Bertrand, le prési­dent de la région :

Les con­seillers régionaux ont adop­té le nom offi­ciel : “Hauts-de-France-Nord-Pas-de-Calais-Picardie”, mais l’ap­pel­la­tion usuelle devrait se lim­iter à “Hauts-de-France”.

Ce nou­veau nom ne fait pas que des heureux par­mi les Twitttos :

L’a­van­tage du nom “Hauts-de-France” : il ne fait pas de jaloux. Ni le Nord, ni la Picardie (les deux anci­ennes régions réu­nies aujour­d’hui) ne sont men­tion­nés. Les Picards ont mal­gré tout fait part de leur mécon­tente­ment face à la dis­pari­tion de toute men­tion à leur ter­ri­toire. Le jour­nal région­al, Le Cour­ri­er Picard, a notam­ment appelé au boy­cott de la con­cer­ta­tion afin de choisir le nou­veau nom de la région.

9 h 25 / Lit­tle Broth­er / Chiffre­ment des don­nées : le patron de Wikipé­dia sou­tient Apple

Jim­my Wales est « très fier d’Ap­ple ». Au salon SXSW con­sacré aux nou­velles tech­nolo­gies à Austin (Texas), le fon­da­teur de Wikipé­dia a défendu l’en­tre­prise de Tim Cook dans le con­flit qui l’op­pose au FBI sur le chiffre­ment des don­nées. Selon Jim­my Wales, « même si le FBI finit par gag­n­er, nous devri­ons nous réjouir qu’Ap­ple se bat­te sur cette question ». 

Depuis plusieurs semaines, et mal­gré les pres­sions du FBI, Apple refuse de dévelop­per un pro­gramme lui per­me­t­tant d’ac­céder aux don­nées du télé­phone de l’un des auteurs de l’at­ten­tat de San Bernardi­no (Cal­i­fornie). L’en­tre­prise à la pomme con­sid­ère qu’une telle solu­tion affaib­li­rait la sécu­rité de tous ses appareils et met­trait en dan­ger les don­nées de leurs util­isa­teurs. Avant Wikipé­dia, d’autres com­pag­nies améri­caines avaient apporté leur sou­tien à Apple.