16h45/ Apartides — Périphériques / Les chiffres des manifestants contre l’avant-projet de loi El Khomri dans les principales villes de France
La mobilisation en ligne contre la loi El Khomri était très forte, mais s’est-elle retrouvée dans la rue ? Dans les principales villes de France, hors Paris, les manifestations dépassaient rarement les 10 000 personnes, comme le rapportaient les journalistes de l’AFP en région. C’est à Toulouse qu’ils étaient les plus nombreux : 10 000 selon la police, mais le double selon les organisateurs. Selon un journaliste local, ils étaient 10 000 à Nantes également. Reims oscille entre 1600 manifestants (syndicats) et 750 (police). Rouen, la police a compté 4500 manifestants, quelques centaines à peine des 5000 marseillais, et des 5 000 rennais (4500 selon la police). A Lille et à Lyon, les manifestations ont rassemblés entre 7 500 personnes (organisateurs, 6 000 pour la police) à Lille et 7000 personnes à Lyon. L’Union Nationale des Lycéens revendique une centaine de lycées bloqués en France, (dont une quarantaine en Île de France), ce qui se rapproche des chiffres fournis par l’Education Nationale. A Paris, les premières estimations de la fin de journée donnent 29000 selon la police et 100000 pour les syndicats.
Au total, selon ces chiffres, les manifestations ont rassemblé 93100 personnes selon les autorités et 177500 selon les organisateurs.
15h45 / Checke ta loi / Le Sénat choisit de voter la déchéance de nationalité uniquement pour les binationaux
Les sénateurs ont choisi ce mercredi en commission des lois de réécrire le texte du projet de révision constitutionnelle pour limiter la déchéance de nationalité aux binationaux, et ce, dans le but de ne pas créer d’apatrides. En février, les députés avaient étendu le texte à tous les Français. Les sénateurs choisissent ici de prendre au mot François Hollande qui, lors de son discours du 16 novembre, avait bien ciblé uniquement les binationaux. Lui et sa majorité ont cependant depuis changé d’avis.
— Helene Bekmezian (@Bekouz) 9 Mars 2016
Les sénateurs ne vont donc pas voter le texte dans les mêmes termes que les députés, ce qui pourrait paralyser la navette parlementaire et empêcher toute réunion du Congrès. Une modification de la Constitution ne peut en effet pas donner lieu à une commission mixte parlementaire, comme c’est le cas lorsque les deux assemblées ne parviennent pas à se mettre d’accord sur un texte de loi.
Manuel Valls avait pourtant appelé mardi les sénateurs à adopter le projet de révision “dans les mêmes termes” que les députés.
12h30 / L’an vert / NKM à sens unique vers François De Rugy
J’apprends cette histoire de parrainage pour @nk_m … #étrange En tous cas, je n’ai pas été contacté. 😏 https://t.co/lDJJd1tbxP
— François de Rugy (@FdeRugy) 9 Mars 2016
NKM s’est portée candidate à la primaire le 8 mars au soir au JT de TF1 puis lors d’un meeting, le tout à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Elle devient la neuvième personnalité de droite officiellement candidate à la primaire, mais beaucoup assurent qu’elle ne trouvera pas les parrainages de parlementaires nécessaires pour se présenter.
12h / Près des yeux, loin du cul / Scolarité tout frais payés pour les vierges d’Afrique du Sud
Le district d’Uthukela, dans l’est d’Afrique du Sud, a mis en place une aide à la scolarité peu banale : elle finance les jeunes filles, à condition d’être toujours vierges, et de rester abstinente. C’est une journaliste de l’AFP, Susan Njianji, basée à Johannesbourg, qui rapporte cette bourse insolite.
Appelée, subtilement, “Bourse d’études pour les vierges”, elle a vocation à réduire les grossesses précoces et la propagation du sida, comme l’ont déclaré les autorités locales. Près de la moitié des 15–49 ans du district sont infectés par le sida selon ces mêmes autorités. Selon Africa Check (un site de fact-checking), 25% des jeunes filles sud-africaines sont enceintes à l’âge de 19 ans. Le montant du financement varie en fonction des cas, mais il peut atteindre plusieurs milliers d’euros par an.
Elles sont au total 16 jeunes (la plus âgée a 32 ans) à pouvoir débuter ou poursuivre des études grâce à cette bourse. Elles devront subir chaque année des tests de virginité, que des femmes plus âgées conduiront, en examinant “visuellement” le vagin des étudiantes. En cas de relation sexuelle, la bourse sera supprimée, et tant pis si la méthode est controversée.
Si les autorités locales du district portent fièrement cette mesure, les militants des droits de l’homme voient ce programme comme “discriminatoire et intrusif”, ou même contraire à la constitution du pays.
Les autorités ont annoncé réfléchir à un programme similaire pour les jeunes garçons, sans toutefois expliquer comment ils comptent vérifier leur virginité…