Le premier a fait des visages de Marilyn Monroe et de Jackie Kennedy des classiques, sérigraphiées jusqu’à la nausée. Le second s’est fait connaître avec son Lost Dog, un chien qu’il a décliné depuis 1987 en peintures, sculptures, néons ou photographies. Les deux sont réunis par la galerie parisienne Taglialatella, experte du pop art, dans une exposition qui interroge leur filiation et leurs points communs : couleurs acidulées, humour piquant, fascination-répulsion pour la société de consommation.
→ Warhol-Aurèle, Galerie Taglialatella, jusqu’au 16 avril
A chaque rentrée littéraire, le chiffre impressionne et angoisse. Les romans forment une masse informe et diffractée où l’on trouve tous les genres. Pourtant, à en croire les organisateurs du salon Anti-Aufklärung qui se tient ce week-end au Point Ephémère, l’incontournable bar du 19e arrondissement de Paris, toutes les nouvelles publications sont convenues. Passées au crible d’éditeurs germanopratins. Formatées pour l’industrie littéraire. La solution ? S’auto-éditer, écrire ce que l’on veut, sans filtre ni limite, enfiler les habits de son propre correcteur et publier en toute liberté. Lectures, performances, discussions… Le programme a des accents contestataires et émancipateurs qui devraient stimuler les futures plumes.
→ Salon Anti-Aufklärung, Point Ephémère, de vendredi 25 à dimanche 27 mars
« Aujourd’hui, on peut faire un film avec un iPhone. » La phrase, répétée autant par les spectateurs amateurs que par les professionnels du cinéma, est devenue un leitmotiv. La scène nationale du Moulin du Roc, dans les Deux-Sèvres, la prend au mot et organise, ce samedi, un festival destiné à célébrer les cinéastes qui réalisent leurs films avec leurs mobiles. 24 très-courts-métrages (3 minutes maximum) concourent dans la sélection officielle. Projetés samedi, ils sont également visibles gratuitement en ligne.
→ Festival Takavoir, Niort (79), samedi 26 mars
Née en Israël, élevée aux Pays-Bas, découverte en France (pour ses compositions pour Henri Salvador) et vivant aux Etats-Unis, Keren Ann chante en anglais des ballades éthérées aux inspirations cosmopolites. Avec son grain de voix feutré qui raconte des histoires d’amour embrouillées, souvent déçues, elle présente son septième album, You’re gonna get love, sorti il y a quelques semaines, lors d’un showcase parisien dont l’entrée est libre.
→ Keren Ann en showcase à la Fnac Saint-Lazare, samedi 26 mars, 16h
Tout autour, de la vidéo et du son t’enveloppe, à 360°. Il ne reste plus qu’à bouger, onduler lentement pour commencer, taper du pied, puis sauter, tourner, remuer avec plus ou moins de grâce, plus ou moins de folie. Se lâcher et retrouver sa mobilité, la joie de se mouvoir, maître de son corps. Les chorégraphes Axelle Lagier et Julien Gaillac ont mis un an à mettre au point cette installation dans lequel les volontaires sont totalement enveloppés et qui prend ses quartiers dans l’espace 13/16 du Centre Pompidou, une section créée pour les adolescents. Pour autant, tout le monde est le bienvenu pour venir embraser le dancefloor, à l’abri des regards, entre quatre murs-écrans.
→ Installation Whouhaou, Centre Pompidou, jusqu’au 10 avril
« Tu as bien joui ? » Dès les premières minutes de La fièvre au corps, réalisé par Lawrence Kasdan en 1981, la chaleur de l’air et des corps envahit le cadre. Mattie, femme fatale, entretient avec Ned, un avocat sans scrupule, une liaison pour laquelle le qualificatif « torride » serait un euphémisme. Mais leur relation bestiale doit s’accommoder d’Edmund, le mari encombrant de Mattie… Le quitter ? Entamer un ménage à trois ? Les deux amants optent pour un remède plus radical : l’assassiner. Hommage aux films noirs des années 1940, le film que rediffuse Arte est un thriller efficace et contrasté, où la passion dévorante cohabite avec le cynisme le plus effrayant.
→ La fièvre au corps, Arte, dimanche 27 mars, 20h50
Crédit photo : capture d’écran “La fièvre au corps”