15h30 / L’an vert / Strasbourg : la future capitale verte de l’Europe
En 2014 déjà, Strasbourg était devenue la capitale française de la biodiversité. Elle souhaite désormais devenir la capitale verte de l’Europe en 2019. « Je suis convaincue que Strasbourg a beaucoup d’atouts pour remporter ce titre », estime Christel Kohler, adjointe au maire en charge de la ville, qui considère que cela contribuera à l’attractivité du territoire.
Pour arriver à cette réussite, un plan d’actions baptisé « Strasbourg grandeur nature » va être enclenché sur la période 2016–2020. Il en sera question au conseil municipal ce lundi 21 mars à partir de 15h.
Le projet « Strasbourg grandeur nature » est le fruit « d’un travail participatif d’un an », explique Christel Kohler. Il a comporté trois volets : une enquête auprès de 200 Strasbourgeois, six ateliers menés dans trois quartiers de la ville ainsi que des ateliers de projet entre les différents acteurs du secteur.
230 propositions ont aussi été formulées durant le travail participatif, autour de quatre axes majeurs : « un patrimoine naturel à transmettre », « une culture partagée de la nature », « une gestion durable du territoire » et « une ville exemplaire et attractive ». Ces derniers se déclinent en objectifs stratégiques et chiffrés. Pêle-mêle, on y retrouve la création d’un kiosque pour la nature en centre-ville, la mise en place d’une police verte, la création de jardins partagés supplémentaires d’ici à 2020, l’instauration de système d’éco-paturage dans les espaces verts ou encore l’amplification de la végétalisation des toitures et façades des bâtiments de la collectivité.
14h20 / L’an vert / L’abattoir controversé du Vigan partiellement rouvert
Fermé le 23 février à titre conservatoire à la suite de la diffusion d’une vidéo montrant des mauvais traitements infligés à des animaux, l’abattoir du Vigan (Gard) a rouvert pour les seuls ovins et caprins, lundi 21 mars.
Roland Canayer, président de la communauté de communes du pays viganais, qui gère l’établissement, justifie cette décision par « le travail mené avec les services de l’Etat », « l’enquête administrative », « la procédure disciplinaire en cours vis-à-vis de l’ensemble des agents concernés » et « la proximité des fêtes de Pâques ».
C’est l’association de défense des animaux L214 qui avait publié sur son site une vidéo montrant de nombreux abus dans les pratiques de l’abattoir du Vigan : animaux mal étourdis, moutons lancés violemment contre des barrières, coups répétés à la matraque électrique. Cette association avait révélé quatre mois auparavant, également avec une vidéo, des pratiques qui avaient aussi suscité l’indignation dans un autre abattoir municipal gardois, à Alès. Ce dernier avait également été fermé temporairement.
Dénonçant des « pratiques intolérables » et des « manquements graves », Stéphane Le Foll, le ministre de l’agriculture, avait diligenté une enquête de la brigade nationale d’enquête vétérinaire et phytosanitaire.
« Nous avons pris les mesures techniques et humaines nécessaires », affirme M. Canayer. « Une vérification du matériel en intégralité avec une anticipation de la norme 2017 pour le matériel d’anesthésie électrique »et « une réintégration partielle du personnel sur qui il ne pèse aucune faute grave », parallèlement à la procédure disciplinaire portant sur tout le personnel, ont été pris.
Le président de la communauté de communes assure que sont prévues à moyen terme « l’adaptation du piège pour les bovins à grandes cornes », ainsi que « l’installation d’un système de surveillance anti-intrusion couplé à l’installation de caméras permettant de filmer l’activité quotidienne et une mission d’accompagnement par un bureau d’études spécialisé en éthologie ». La centaine d’éleveurs, issus essentiellement des Causses et des Cévennes, travaillent en circuit court. Ils se plaignaient de devoir aller jusqu’à Alès ou en Lozère depuis la diffusion de cette fameuse vidéo.
13h30 / Apatrides / Michel Onfray, nouvel abstentionniste
Le philosophe Michel Onfray était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC ce lundi 21 mars pour y présenter ses deux nouveaux livres : Penser l’Islam, chez Grasset, et Le miroir aux alouettes, chez Plon. Durant l’entretien, il est revenu sur sa vision des médias, de l’Islam et de l’école.
“La presse financée par des aides de l’Etat défend l’idéologie de l’Etat, c’est donc normal qu’elle ne soutienne pas les penseurs libres comme moi”, explique Michel Onfray pour expliquer le désamour des médias et réseaux sociaux vis à vis de lui. Le philosophe normand a aussi redit son refus de participer à certaines émissions de télévision comme On n’est pas couché de Laurent Ruquier ou Salut les terriens de Thierry Ardisson. Des émissions dans lesquelles on se retrouve “coincé entre un chauffeur routier transsexuel et un footballeur qui n’a pas écrit son livre”. Pour lui, “on bourre le mou du peuple avec des émissions débiles et des journaux qui mentent (…). C’est le contraire de la pensée”. L’auteur de la Politique du rebelle a confirmé qu’il allait lancer sa propre web TV.
Sur le terrorisme, Michel Onfray affirme que pour le comprendre il faut “regarder ce qu’on a fait depuis 1991” : “4 millions de musulmans sont morts dans le monde à cause de la politique de Georges Bush”. “Ce que nous faisons avec l’Islam depuis longtemps n’est pas indifférent à ce qui se passe aujourd’hui, nous ne sommes pas à la hauteur”, explique-t-il. Pour lui il faut réfléchir à la meilleure façon de rendre l’Islam “compatible” avec les valeurs de la République. Ses solutions ? Former les Imams, financer les lieux de prières musulmans et assurer leur sécurité.
“On vous reproche parfois d’appartenir au vieux monde” a lancé Jean-Jacques Bourdin à la fin de l’entretien. “Tant mieux ! a rétorqué Michel Onfray, tant mieux si le vieux monde est celui de la politesse et du lire-écrire-compter”. Il a déclaré ne pas se retrouver dans “un monde où la ministre de l’Education nationale va mettre des machines à lire dans les écoles”. Une allusion à l’annonce de la ministre de l’Education nationale courant février concernant la généralisation de l’usage de tablettes numériques dans les écoles pour améliorer la compréhension de l’écrit.
Puis Michel Onfray a annoncé une décision forte : ne plus voter. “Ça ne sert à rien, puisqu’on peut changer de président mais pas de politique”.
12h00 / Apartides / La mobilisation contre la Loi El-Khomri continue en province
A Clermont-Ferrand, l’entrée du lycée Jeanne d’Arc est bloqué par environ 150 lycéens depuis 8 heure ce matin. LEs épreuves de bac blanc qui devaient se dérouler aujourd’hui ont été annulées. L’esplanade la gare sera elle aussi bloquée par les manifestants une petite heure et les transports en communs sont perturbés pour la matinée.
Riom, commune à proximité de Clermont-Ferrand, voit aussi plusieurs centaines d’étudiants de trois lycées manifester depuis ce matin.
A proximité de Caen, à Dumont-d’Urville, un blocage partiel est mis en place depuis 6h30 ce matin. Une assemblée générale est prévue ce soir pour décider de la suite des évènements.
10h30 / Apartides / Les Républicains victorieux des législatives partielles … après l’abstention
Ce dimanche avait lieu trois législatives partielles dans le Nord, les Yvelines et l’Aisne. Toutes les trois ont été remportées par le parti Les Républicains (LR), mais avec un taux d’abstention très élevé.
Dans la deuxième circonscription des Yvelines, jusque là représentée par Valérie Pecresse (LR) à l’Assemblée Nationale, le second tour de la législative partielle du dimanche 20 mars voit se confronter le candidat LR Pascal Thévenot, par ailleurs maire de Vélizy-Villacoublay, et le candidat socialiste Tristan Jacques. Soutenu par l’UDI et le Modem, Pascal Thévenot a obtenu 72,25% des suffrages. La participation, elle, était de 26,12%.
Le candidat Les Républicains de la 10e circonscription du Nord, Vincent Ledoux, est arrivé dimanche soir en tête des élections législatives partielles, devançant largement Virginie Rosez, représentant le Front national. A 49 ans, il a obtenu 67,92% des voix, contre 32,08% pour la candidate frontiste. Lors de ce scrutin, la participation n’a atteint que 22%. Une participation faible alors que le Front National était présent au second tour. Le PS avait d’ailleurs appelé explicitement les électeurs “à faire barrage au Front National en votant pour le candidat de droite”. Vincent Ledoux remplacera à l’Assemblée nationale le maire de Tourcoing Gérald Darmanin (LR) qui a démissionné en janvier pour cause de cumul des mandats.
Dans la 2ème circonscription de l’Aisne, c’est le candidat Les Républicains Julien Dive qui a remporté l’élection devant la candidate du Front national, Sylvie Saillard-Meunier. L’ancien responsable des Jeunes populaires et maire d’Itancourt a été élu député avec 61,14% des voix contre 38,86% pour la candidate frontiste, tandis que la participation était de 34,25%. Il succèdera à l’Assemblée nationale à Xavier Bertrand devenu depuis président de la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie.